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Les groupes de codéveloppement professionnel inscrivent l’apprentissage dans une dynamique de travail qui associe la réflexion et l’action. On peut considérer deux manières d’apprendre par l’expérience : l’expérience empirique (par tâtonnement ou par essais et erreurs, comme font les jeunes enfants) et l’expérience réflexive.

La force de l’apprentissage expérientiel, modélisé par David Kolb*

L’apprentissage expérientiel s’inscrit dans le cadre de l’expérience réflexive. Il consiste à poser certains gestes, à observer les résultats obtenus, puis à tenter de les expliquer à l’aide d’hypothèses qui sont soumises au test de la réalité. Il s’agit d’une démarche intentionnelle, continue et progressive. David Kolb est un pédagogue américain qui a repris et vulgarisé, dans les années 1980, les travaux des américains Kurt Lewin et John Dewey (années 1960) et qui formule un modèle d’apprentissage par l’expérience construit sur la base d’une articulation entre la réflexion et l’action.

Les quatre phases de l’apprentissage expérientiel selon David Kolb*

  1. L’expérience concrète : Consiste à vivre soi-même une situation d’expérience authentique dans laquelle se pose un problème réel qui permet de stimuler la pensée.
  2. L’observation réfléchie : Consiste à faire des observations sur l’expérience vécue et à réfléchir quant à leur signification en considérant différents points de vue. Il s’agit de se poser des questions sur l’expérience qui a été vécue : Que s’est-il réellement passé ? Quelles actions ont été posées ? Quels en sont les résultats ? Quelle fut la réaction des autres ? Quelles difficultés ai-je rencontrées ? … il nous faut interpréter notre expérience.
  3. La conceptualisation abstraite : Consiste à interpréter son expérience, créer des concepts et formuler des généralisations qui intègrent les différentes observations et réflexions. Il s’agit d’établir des liens entre les données recueillies à l’étape 2.
  4. L’expérimentation active : Consiste à soumettre ses concepts et ses généralisations au test de la réalité. Il s’agit de vérifier s’ils sont bien fondés, de voir s’ils existent réellement. L’action ici n’est pas de même nature que celle de la première phase ; il ne s’agit pas d’une action nouvelle, mais d’une action intentionnelle en quelque sorte guidée, suggérée par les idées qui ont été imaginées à l’étape de la conceptualisation abstraite.

La démarche de codéveloppement, en partant des situations professionnelles des participants, place l’apprentissage expérientiel au cœur du processus global de formation.

*KOLB David A., Experiential Learning. Englewood Cliffs, NJ:Prentice-Hall

À bientôt pour débuter la grande randonnée du codéveloppement managérial.
Catherine Launay & Norbert Granget